Votre Guide Immobilier

Découvrez les derniers conseils et actualités du marché immobilier. Apprenez à acheter, vendre et investir dans l'immobilier avec nos guides experts.

Explorer les articles
Retour aux articles

L’essor des terrasses dans l’immobilier : un luxe devenu incontournable malgré les coûts

L’essor des terrasses dans l’immobilier : un luxe devenu incontournable malgré les coûts

Introduction

Dans un marché immobilier en constante évolution, les attentes des acquéreurs se transforment. Aujourd’hui, la terrasse n’est plus un simple atout supplémentaire, mais un critère décisif pour près de 60 % des acheteurs, selon les dernières études sectorielles. Pourtant, ce désir d’espace extérieur a un prix : les biens dotés de terrasses voient leur valeur augmenter de 15 à 25 %, impactant directement le montant des prêts et les mensualités. Comment expliquer cette tendance, et quelles en sont les conséquences pour les ménages ?

La terrasse, un critère de choix prioritaire

Une demande en hausse constante

Les confinements successifs liés à la pandémie ont profondément modifié les attentes des Français en matière de logement. Selon une étude du Crédit Foncier, 58 % des acquéreurs considèrent désormais la terrasse comme un élément indispensable, contre seulement 35 % il y a cinq ans. Ce changement s’explique par plusieurs facteurs :

- Le besoin d’espace extérieur : Après des mois de restrictions, les ménages recherchent des lieux de vie où ils peuvent profiter de l’air libre sans quitter leur domicile. - L’évolution des modes de vie : Le télétravail et les activités en plein air (jardinage, repas en extérieur) ont renforcé l’attrait pour les logements avec terrasses. - L’influence des réseaux sociaux : Les images de logements spacieux et lumineux, souvent mis en avant sur Instagram ou Pinterest, ont créé une nouvelle norme esthétique.

Un impact sur les prix et les crédits

Cette demande accrue a mécaniquement fait grimper les prix. D’après les données de Meilleurs Agents, un appartement avec terrasse coûte en moyenne 20 % plus cher qu’un bien équivalent sans extérieur. Par exemple, à Paris, un studio de 30 m² avec une terrasse de 10 m² peut voir son prix dépasser les 400 000 €, contre 330 000 € sans terrasse.

Conséquence directe : les mensualités de crédit augmentent. Pour un prêt sur 20 ans, cela peut représenter une hausse de 100 à 200 € par mois, un budget non négligeable pour les ménages.

Les défis financiers pour les acquéreurs

Des mensualités alourdies

Avec la hausse des taux d’intérêt, les emprunteurs sont déjà soumis à une pression financière accrue. L’ajout d’une terrasse dans les critères de recherche aggrave cette situation. Selon une simulation de la Banque Postale :

- Un prêt de 300 000 € sur 20 ans à 3,5 % coûte environ 1 700 € par mois. - Pour un bien similaire avec terrasse (350 000 €), la mensualité grimpe à 2 000 €, soit une augmentation de près de 20 %.

Des compromis nécessaires

Face à ces coûts, les acheteurs doivent souvent revoir leurs priorités :

- Réduire la surface habitable : Certains optent pour un logement plus petit mais avec une terrasse, sacrifiant des mètres carrés intérieurs pour un extérieur. - Élargir la zone de recherche : Les budgets serrés poussent les acquéreurs à s’éloigner des centres-villes, où les prix sont moins élevés. - Repousser l’achat : Une partie des ménages préfère attendre une baisse des taux ou une amélioration de leur situation financière avant de se lancer.

Les solutions pour concilier rêve et réalité

Les aides et dispositifs existants

Plusieurs mécanismes peuvent aider les acquéreurs à financer leur projet :

- Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) : Sous conditions de ressources, il permet de financer une partie de l’achat sans intérêts. - Les prêts conventionnés : Proposés par certaines banques, ils offrent des taux préférentiels pour les primo-accédants. - Les subventions locales : Certaines communes ou régions accordent des aides pour l’achat de logements avec espaces verts.

L’importance de la négociation

Les experts recommandent de bien préparer son dossier et de comparer les offres :

- Faire jouer la concurrence entre les banques pour obtenir le meilleur taux. - Négocier le prix du bien : Une terrasse peut justifier une hausse, mais pas toujours au niveau demandé par les vendeurs. - Envisager des travaux : Acheter un bien sans terrasse et en faire construire une peut parfois être plus économique.

Conclusion

La terrasse est devenue un symbole de qualité de vie, mais son coût ne doit pas être sous-estimé. Entre désirs et réalités financières, les acquéreurs doivent trouver un équilibre, en s’appuyant sur les dispositifs d’aide et une stratégie de négociation bien ficelée. Dans un marché immobilier tendu, la question n’est plus seulement « Quelle surface ? », mais bien « Quel espace de vie ? ».

Et vous, seriez-vous prêt à payer plus cher pour une terrasse ?