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Marché immobilier 2024 : entre défiance persistante et opportunités inattendues

Marché immobilier 2024 : quand la prudence côtoie l’audace

Entre les taux d’intérêt qui flambent, les prix qui résistent et une demande en demi-teinte, le paysage immobilier français semble naviguer à vue. Pourtant, derrière les apparences moroses, des signaux faibles laissent entrevoir des dynamiques insoupçonnées. Tour d’horizon d’un secteur en pleine recomposition.

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Un climat de méfiance… mais pas uniformément partagé

Les chiffres sont sans appel : les transactions immobilières accusent un recul de près de 20 % sur un an, selon les dernières données des notaires. Les acquéreurs, confrontés à des taux d’emprunt dépassant souvent les 4 %, reportent leurs projets ou reviennent à la location. « La psychologie des ménages est aujourd’hui marquée par l’attentisme », confirme Sophie Lambert, économiste spécialisée en immobilier. « Après une décennie de taux historiquement bas, le choc est brutal. »

Pourtant, cette frilosité générale masque des réalités contrastées :

- Les primo-accédants : Bien que pénalisés par le durcissement des conditions de crédit, certains profitent des dispositifs comme le Prêt à Taux Zéro (PTZ) élargi ou les aides locales pour concrétiser leur achat. - Les investisseurs institutionnels : Fonds de pension et sociétés de gestion redoublent de créativité, ciblant des actifs sous-évalués ou des niches porteuses (logements étudiants, résidences seniors). - Les zones rurales et périurbaines : Là où les prix restent accessibles, la demande se maintient, portée par le télétravail et la quête d’espace.

> « Ce n’est pas un effondrement, mais une redistribution des cartes. Ceux qui savent identifier les poches de valeur trouvent encore des marges de manœuvre. »Marc Dubois, directeur d’une agence parisienne

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Les bonnes surprises : où le marché résiste (voire progresse)

1. L’essor des alternatives au crédit classique

Face à la raréfaction des prêts bancaires, des solutions émergent : - Le crédit vendeur : De plus en plus de propriétaires acceptent de financer eux-mêmes une partie de l’achat, via des échéances étalées. - Les SCPI et l’immobilier fractionné : Ces placements collectifs séduisent les épargnants en quête de rendement, avec des tickets d’entrée réduits (dès 1 000 €). - Les prêts familiaux : Exonérés de droits sous certaines conditions, ils représentent désormais 15 % des financements pour les achats immobiliers (source : Banque de France).

2. Le rebond inattendu des résidences secondaires

Contrairement aux idées reçues, le segment des résidences de loisirs connaît un regain d’intérêt, notamment dans : - Les stations balnéaires (Arcachon, Saint-Malo) où la location saisonnière reste lucrative. - Les domaines skiables (Les Gets, Val Thorens) grâce à des investissements dans des résidences écoresponsables. - Les villages viticoles (Bordeaux, Bourgogne) attirant une clientèle internationale.

« Les acheteurs privilégient désormais des biens à double usage : personnel et locatif. La rentabilité prime sur le coup de cœur. », explique Élodie Martin, experte en patrimoine.

3. La rénovation énergétique, nouveau levier de valeur

Avec l’entrée en vigueur du DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) opposable, les logements classés F ou G voient leur valeur chuter de 10 à 30 %. À l’inverse, les biens rénovés (étiquette A ou B) se vendent 15 % plus cher en moyenne et plus rapidement.

Exemple : À Lyon, un appartement des années 1970 passé de D à B après isolation et installation d’une pompe à chaleur a trouvé preneur en moins de 15 jours, à un prix supérieur de 12 % à l’estimation initiale.

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Stratégies pour les acheteurs et vendeurs en 2024

Pour les acquéreurs :

Cibler les biens « décotés » : Recherchez les logements nécessitant des travaux (avec un potentiel de plus-value post-rénovation). ✅ Négocier sans complexe : Dans un marché moins tendu, les marges de discussion sont réelles (jusqu’à -10 % sur le prix affiché). ✅ Diversifier les financements : Combinez prêt bancaire, aide publique et épargne personnelle pour optimiser votre budget.

Pour les vendeurs :

🔹 Miser sur la transparence : Un DPE à jour et un dossier technique complet rassurent les acheteurs. 🔹 Valoriser les atouts uniques : Proximité des transports, potentiel locatif, ou cachet architectural peuvent justifier un prix ferme. 🔹 Envisager la vente à terme : Une solution pour les propriétaires pressés, avec un paiement échelonné sur 2 à 5 ans.

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L’avis des experts : vers un rééquilibrage progressif ?

Si 2024 s’annonce comme une année de transition, les spécialistes anticipent : - Une stabilisation des taux d’ici la fin de l’année, autour de 3,5 % (contre 4,2 % aujourd’hui). - Un retour des investisseurs sur le segment locatif, tiré par la pénurie de logements dans les grandes villes. - Une accentuation des disparités géographiques : Paris et les métropoles devraient résister, tandis que certaines villes moyennes pourraient subir des corrections.

« Le marché n’est pas mort, il est en mutation. Ceux qui sauront s’adapter – en misant sur la qualité, la flexibilité ou l’innovation – en sortiront gagnants. »Thomas Leroy, président d’un réseau d’agences

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En résumé

| Tendance | Risques | Opportunités | |----------------------------|--------------------------------------|------------------------------------------| | Baisse des transactions | Difficultés de financement | Négociations avantageuses | | Hausse des taux | Allongement des délais de vente | Rendements locatifs attractifs | | Exigences énergétiques | Décote des passoires thermiques | Plus-value sur les biens rénovés |

Le mot de la fin : Dans un contexte incertain, l’information et la réactivité sont les meilleurs atouts. Que vous soyez acheteur, vendeur ou investisseur, 2024 pourrait bien réserver son lot de surprises… à ceux qui osent les chercher.