Logement en France : un défi politique majeur à relever sans délai, selon le président de la FNAIM
Logement en France : « Une bombe sociale à désamorcer », prévient le patron des professionnels de l’immobilier
Par [Votre Nom] | Publié le [Date] | Mis à jour il y a 2h
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Le secteur du logement en France traverse une crise systémique qui menace l’équilibre social et économique du pays. C’est le constat sans appel dressé par Loïc Cantin, président de la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM), lors d’une intervention récente. Selon lui, les mesures actuelles sont insuffisantes face à l’ampleur des défis : pénurie de logements, flambée des prix, et blocages administratifs. Une refonte ambitieuse et immédiate des politiques publiques s’impose.
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Un marché sous tension : les chiffres qui inquiètent
Les indicateurs sont au rouge :
- +12 % d’augmentation des prix en moyenne sur les 5 dernières années dans les grandes métropoles. - Un délai moyen de 6 à 12 mois pour obtenir un permis de construire, contre 3 mois dans certains pays européens. - Plus de 4 millions de ménages en attente d’un logement social, avec des files d’attente qui s’allongent. - Baisse de 20 % des transactions immobilières en 2023, signe d’un marché asphyxié par les taux d’intérêt et les régulations.
« Nous ne sommes plus dans une crise conjoncturelle, mais dans un dysfonctionnement structurel qui pénalise les ménages, les investisseurs et les collectivités », souligne Loïc Cantin.
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Les trois urgences identifiées par la FNAIM
Pour le président de la FNAIM, trois leviers doivent être actionnés sans tarder :
1. Débloquer l’offre de logements
« Construire plus, mais surtout construire mieux et plus vite. » Le constat est simple : la France manque cruellement de logements, notamment dans les zones tendues. Parmi les pistes avancées :
- Simplifier les normes urbanistiques pour réduire les délais d’instruction. - Inciter les maires à libérer du foncier via des mécanismes fiscaux avantageux. - Développer le logement intermédiaire (entre le social et le marché libre) pour répondre aux classes moyennes.
« Aujourd’hui, un promoteur passe plus de temps à monter un dossier administratif qu’à bâtir des logements », déplore Cantin.
2. Réformer la fiscalité pour relancer l’investissement
Les taux d’intérêt élevés et les changements répétés de fiscalité (loi Pinel, LMNP, etc.) ont découragé les investisseurs. La FNAIM propose :
✅ Stabiliser les dispositifs fiscaux sur 5 à 10 ans pour redonner de la visibilité. ✅ Cibler les aides vers les zones où l’offre est la plus faible. ✅ Réduire la pression sur les plus-values pour les petits propriétaires.
« Sans investisseurs privés, l’État ne pourra jamais combler seul le déficit de logements », avertit le président de la FNAIM.
3. Repenser la gouvernance locale
Les blocages politiques au niveau des communes et des intercommunalités aggravent la crise. Loïc Cantin préconise :
- Un droit de préemption renforcé pour l’État dans les zones sous tension. - Des sanctions financières pour les villes qui refusent systématiquement les projets de construction. - Une meilleure coordination entre les acteurs publics et privés.
« Certains élus locaux jouent la politique du 'pas dans mon jardin', mais cela a un coût social énorme », critique-t-il.
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« Le logement doit devenir une priorité nationale »
Pour Loïc Cantin, la prochaine mandature présidentielle devra placer le logement au cœur de son agenda. « Ce n’est pas qu’un problème économique, c’est une question de cohésion sociale », insiste-t-il.
La FNAIM appelle à un « New Deal du logement », inspiré des plans de relance post-guerre, avec :
🔹 Un budget dédié de 10 milliards d’euros pour accélérer les constructions. 🔹 Un guichet unique pour les permis de construire. 🔹 Un observatoire national pour suivre en temps réel l’évolution des prix et des stocks.
« Si rien n’est fait, nous allons droit vers une fracture territoriale et générationnelle sans précédent », conclut le président de la FNAIM.
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Et maintenant ? Les prochaines étapes
La balle est désormais dans le camp du gouvernement. Plusieurs pistes sont à l’étude :
- Un projet de loi « Logement d’urgence » pourrait être présenté dès 2025. - Des assises nationales du logement sont envisagées pour rassembler tous les acteurs. - Une concertation avec les professionnels (FNAIM, promoteurs, banques) pour affiner les mesures.
« Nous n’avons plus le choix : soit nous agissons maintenant, soit nous subirons les conséquences dans 10 ans », lance Loïc Cantin en guise d’avertissement.
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> 💡 Le saviez-vous ? > La France compte 3,8 millions de logements vacants, soit près de 8 % du parc immobilier. Pourtant, les freins administratifs et fiscaux empêchent leur remise sur le marché.
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📊 Infographie : L’état du marché immobilier en 2024
(À insérer : graphique montrant l’évolution des prix, des délais de construction et du nombre de transactions sur 5 ans.)---
🔍 Pour aller plus loin : - Rapport annuel de la FNAIM sur le marché immobilier (2024) - Propositions de la Fondation Abbé Pierre pour le logement social - Comparatif européen des délais de construction
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