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Location courte durée en Île-de-France : 13 villes renforcent leur contrôle sur les hébergements touristiques

Location touristique en Île-de-France : le durcissement des règles s’étend à 13 nouvelles communes

Par [Votre Nom] | Publié le [Date] | Mis à jour le [Date]

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Le paysage de la location saisonnière en Île-de-France vient de subir un nouveau tournant réglementaire. Treize villes supplémentaires ont décidé d’instaurer un enregistrement obligatoire en mairie pour toute mise en location de type Airbnb, une mesure déjà en vigueur dans la capitale depuis 2017. Cette décision, qui s’inscrit dans une volonté de lutter contre la pénurie de logements et de mieux tracer les activités touristiques, marque une accélération dans l’encadrement d’un secteur en pleine expansion.

Quels sont les enjeux pour les propriétaires ? Comment cette mesure affecte-t-elle les plateformes comme Airbnb ? Et quelles sanctions encourent les contrevenants ? Décryptage.

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Pourquoi ces 13 communes durcissent-elles les règles ?

L’Île-de-France, région particulièrement touchée par la tension sur le marché locatif, voit se multiplier les initiatives pour réguler les locations de courte durée. Les motivations derrière cette décision sont multiples :

- Préserver le parc immobilier résidentiel : Les locations touristiques, souvent plus lucratives, réduisent l’offre de logements disponibles pour les habitants locaux, aggravant la crise du logement. - Lutter contre les abus : Certains propriétaires contournaient jusqu’ici les règles en déclarant des résidences secondaires comme principales, ou en louant illégalement des logements non conformes. - Améliorer la transparence fiscale : L’enregistrement permet aux mairies de croiser les données avec les déclarations de revenus, limitant ainsi l’évasion fiscale. - Contrôler l’impact touristique : Dans des zones très fréquentées (comme Versailles, Boulogne-Billancourt ou Saint-Denis), la multiplication des locations Airbnb peut perturber la vie des quartiers.

> « Cette mesure est une réponse nécessaire à l’explosion des locations touristiques, qui déséquilibrent le marché et rendent l’accès au logement encore plus difficile pour les Franciliens. » > — Un élu d’une des communes concernées (anonymat préservé)

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Quelles villes sont concernées par ce nouveau dispositif ?

La liste des 13 communes ayant adopté cette obligation d’enregistrement inclut des territoires variés, allant des villes densément peuplées aux zones plus périurbaines :

- Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) - Versailles (Yvelines) - Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) - Nanterre (Hauts-de-Seine) - Créteil (Val-de-Marne) - Argenteuil (Val-d’Oise) - Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) - Colombes (Hauts-de-Seine) - Courbevoie (Hauts-de-Seine) - Montreuil (Seine-Saint-Denis) - Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) - Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) - Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne)

Cette extension géographique montre une volonté régionale coordonnée, même si chaque ville applique des modalités légèrement différentes.

📌 À noter : Paris avait été précurseur en 2017 avec ce système. Aujourd’hui, près de 80 000 logements y sont enregistrés comme locations touristiques.

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Comment fonctionne l’enregistrement obligatoire ?

1. Une démarche simplifiée… mais obligatoire

Les propriétaires ou gestionnaires de biens doivent désormais déclarer leur activité en mairie avant de proposer leur logement sur des plateformes comme Airbnb, Booking ou Abritel. La procédure se fait généralement en ligne, via un formulaire dédié sur le site de la ville.

Pièces à fournir (selon les communes) : - Justificatif de propriété ou d’autorisation du propriétaire (pour les locataires sous-louant) - Attestation sur l’honneur de respect des règles d’urbanisme (ex : pas de changement d’usage illégal) - Numéro SIRET si l’activité est professionnelle - Preuve de conformité du logement (sécurité, salubrité)

⚠️ Attention : Certaines villes imposent un plafond de jours de location par an (souvent 120 jours), au-delà duquel le logement est considéré comme un meublé touristique professionnel, soumis à des règles plus strictes.

2. Un numéro d’enregistrement à afficher

Une fois la déclaration validée, la mairie délivre un numéro d’enregistrement unique, qui doit obligatoirement figurer sur toutes les annonces en ligne. Les plateformes comme Airbnb sont tenues de vérifier ce numéro avant de publier une offre.

🔍 Exemple : À Paris, ce numéro prend la forme « ID-751XX-XXXXXX ».

3. Des contrôles renforcés

Les mairies collaborent avec les plateformes pour croiser les données et identifier les logements non déclarés. Des amendes peuvent être infligées en cas de manquement :

- Jusqu’à 10 000 € pour un propriétaire qui ne déclare pas son activité. - Jusqu’à 50 000 € pour une plateforme qui publie une annonce sans numéro valide.

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Quels impacts pour les propriétaires et les locataires ?

Pour les propriétaires

Avantages : - Légalité assurée : Éviter les risques de sanctions ou de litiges. - Visibilité accrue : Les annonces enregistrées bénéficient d’une meilleure crédibilité sur les plateformes.

Inconvénients : - Démarches administratives supplémentaires. - Limitation des revenus si la ville impose un plafond de jours de location. - Risque de requalification fiscale si l’activité dépasse certains seuils.

Pour les locataires

🔹 Moins de logements disponibles sur le marché classique, ce qui peut faire monter les loyers. 🔹 Plus de transparence : Les locataires peuvent vérifier si leur propriétaire respecte bien les règles (notamment en cas de sous-location illégale).

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Réactions des plateformes et perspectives d’évolution

Les géants de la location courte durée, comme Airbnb, se disent favorables à une régulation claire, tout en mettant en garde contre un excès de contraintes qui pourrait nuire au secteur.

> « Nous soutenons les mesures qui encadrent équitablement notre activité, à condition qu’elles restent proportionnées. La location touristique est un levier économique important pour les propriétaires et les territoires. » > — Un porte-parole d’Airbnb France

À l’avenir, d’autres communes franciliennes pourraient suivre ce mouvement, voire étendre les restrictions (comme une interdiction pure et simple dans certains quartiers).

📊 Chiffre clé : En 2023, plus de 150 000 logements étaient proposés en location courte durée en Île-de-France, selon une étude de l’Atelier Parisien d’Urbanisme (APUR).

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Que faire si vous êtes concerné ?

  1. Vérifiez si votre commune est dans la liste des 13 nouvelles villes (ou si elle l’a déjà adopté avant).
  1. Consultez le site de votre mairie pour connaître la procédure exacte.
  1. Déclarez votre logement avant de le mettre en location, même si vous utilisez une plateforme.
  1. Affichez votre numéro d’enregistrement sur toutes vos annonces.
  1. Respectez les plafonds de durée si votre ville en impose.

⚠️ Sanctions en cas de non-respect : Amendes, suppression des annonces, voire interdiction de louer.

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Conclusion : vers un encadrement national ?

Cette extension à 13 communes franciliennes pourrait bien préfigurer une généralisation du dispositif en France. Alors que des villes comme Lyon, Bordeaux ou Nice ont déjà mis en place des systèmes similaires, le gouvernement étudie une harmonisation des règles au niveau national.

Pour les propriétaires, l’enjeu est de s’adapter rapidement à ces nouvelles obligations pour éviter les écueils juridiques et fiscaux. Pour les locataires, cette mesure pourrait, à terme, rééquilibrer l’offre de logements… à condition que son application soit suffisamment stricte.

💡 À suivre : Les prochains mois diront si cette régulation suffit à endiguer la spéculation immobilière liée aux locations touristiques, ou si des mesures plus radicales (comme des quotas par immeuble) seront nécessaires.

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