Hausse des taxes immobilières : ces territoires où l’achat d’un bien coûte plus cher depuis avril 2024
Achat immobilier : ces départements où les frais annexes ont flambé en 2024
Depuis le 1er avril, certains territoires ont relevé leurs tarifs sur les transactions immobilières. Une mesure qui alourdit la facture des futurs propriétaires, déjà mise à mal par la hausse des prix et des taux. Tour d’horizon des zones les plus touchées et explications sur ce mécanisme méconnu.
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Des droits de mutation en hausse : un coup dur pour les acquéreurs
Chaque année, les départements français ont la possibilité d’ajuster le taux des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), ces taxes perçues lors de l’achat d’un bien ancien. Si la majorité des territoires maintiennent des tarifs stables, certains ont choisi d’augmenter significativement leurs prélèvements en 2024, parfois jusqu’à +0,5 point. Une décision qui peut représenter plusieurs milliers d’euros supplémentaires pour les ménages, dans un contexte déjà tendu par l’inflation et la remontée des crédits immobiliers.
> Exemple concret : Pour un bien à 300 000 €, une hausse de 0,3 point équivaut à 900 € de frais en plus – une somme non négligeable quand on sait que les frais de notaire avoisinent déjà 7 à 8 % du prix d’achat dans l’ancien.
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Quels départements ont aléourdi la note ?
Contrairement à une idée reçue, ces hausses ne concernent pas uniquement les zones tendues comme Paris ou la Côte d’Azur. Certaines régions moins attendues figurent parmi les plus impactées :
- La Corrèze (19) : +0,4 point, portant le taux à 4,1 % (contre 3,7 % auparavant). - Les Ardennes (08) : +0,3 point, avec un taux désormais fixé à 3,8 %. - Le Cantal (15) et la Creuse (23) : +0,2 point, atteignant 3,6 %. - La Nièvre (58) et l’Allier (03) : +0,1 point, pour des taux respectifs de 3,5 % et 3,4 %.
À noter : Ces ajustements s’ajoutent aux 5,80 % de frais de notaire (droits d’enregistrement + émoluments) pour les biens anciens, faisant grimper la facture totale.
📌 Carte interactive : Visualisez les taux par département (lien fictif pour illustration)
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Pourquoi ces augmentations ?
Les départements justifient ces hausses par plusieurs arguments :
✅ Compenser la baisse des dotations de l’État : Depuis 2018, les collectivités locales voient leurs budgets amputés, les poussant à trouver de nouvelles recettes. ✅ Financer les services publics : Écoles, routes, maisons de retraite… Les DMTO constituent une manne financière essentielle pour les territoires ruraux. ✅ Limiter la spéculation : Dans certaines zones, l’augmentation vise à freiner les achats de résidences secondaires.
Mais cette stratégie a un revers : elle pénalise les primo-accédants et peut décourager les investisseurs, fragilisant un marché déjà en tension.
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Comment anticiper ces coûts ?
Pour éviter les mauvaises surprises, voici quelques réflexes à adopter :
🔹 Vérifier le taux en vigueur : Consultez le site des impôts ou le portail des notaires avant de signer. 🔹 Négocier le prix : Une hausse des DMTO peut être un argument pour obtenir une réduction du bien. 🔹 Comparer les départements : Certains territoires voisins appliquent des taux plus avantageux (ex. : la Dordogne reste à 3,3 %). 🔹 Privilégier le neuf : Les frais de notaire y sont réduits (environ 2 à 3 %), car exempts de droits de mutation.
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Et demain ? Une tendance durable ?
Avec la crise du logement et les finances locales sous pression, les experts anticipent une poursuite des hausses dans les années à venir. Certains départements pourraient même franchir la barre des 4,5 %, un seuil inédit.
Pour les acheteurs, la vigilance s’impose : intégrez systématiquement ces frais dans votre budget et anticipez les variations régionales. Car dans l’immobilier, chaque dixième de point compte… et peut faire basculer un projet.
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💡 Le saviez-vous ? Les DMTO ne s’appliquent pas aux successions ni aux dons, mais uniquement aux ventes. En revanche, ils concernent aussi les terrains à bâtir, avec des taux parfois encore plus élevés (jusqu’à 5 % dans certains cas).
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Vous envisagez un achat ? Utilisez notre simulateur de frais de notaire pour estimer le coût réel de votre projet. (lien fictif)